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Famille Draguignan

Blason de la famille

Le premier Draguignan qui apparaît dans les Baronnies, fut :

Jehan (de) Draguignan

venu de Provence, coseigneur de Saint Auban, de Rions et de Sainte Euphémie, licencié en droit & en 1543 il est dit juge d'appeaux, habitant de la ville d'Orange. Il se maria avec Jeanne de Rosans fille de Guillaume et eurent ainsi en leur possession tous les domaines des de Rosans à St. Auban, sauf 2 moulins sur la rivière de Charruit. Nous retrouvons en 1531 Jean Draguignan qui achétera aux Adhémar les 2/5 des droits seigneuriaux qu'ils possédaient encore à Saint Auban, y compris les droits de péage du Pontillard au bas de Saint Auban et du pont de Saint Pierre par une investiture passée par le Parlement et la Chambre des Comptes en date du 24 novembre 1531. "à noble Jehan Draguignan licencie les droits de tous les biens: droits, censes, servis, revenus, appartenant à noble Louis Adhémar seigneur de Grignan duquel il les avait acquis par l'échange situe dans le territoire de Saint Auban au diocèse de Gap. Excepté seulement la juridiction et qui avait été estimé par la Chambre des Comptes de 100 écu d'or au soleil par acte du 29 août1531. Ladite investiture passée au moyen de payement de ------ pour les lods et ladite acquisition qui furent payées au sieur de la Colombière receveur général du Dauphiné". En l’an 1534, Antoine Silve seigneur de la Batie-Verdun avait acheté à la famille Pape, leur 3/5 des droits seigneuriaux de Saint-Auban et voulut ajouter à ces 3/5, les 2/5 manquant et offrit à Jean de Draguignan de lui acheter sa part du fief. Jean de Draguignan consentit, mais se réserva ses droits de péage.Puis, peu après un hommage en date du 30 avril 1544, prêté au Roy Dauphin par noble Jean Draguignan pour : "le péage, chevalage, censes, servis, rentes et autres droits qu'il avait au mandement de Saint-Auban-aux-Baronnies, plus au nom de damoiselle Jeanne de Rosans fille et héritière de noble guillaume de Rosans coseigneur de Rions pour les portions qu'elle avait des terres et mandement, juridiction, censes, rentes et autres droits audit Rions et Sainte Euphémie et pour le grangeage qu'elle avait à Saint-Auban ---" .

Le couple ainsi que leurs descendances, vécurent dans la ville d'Orange, plus précisément dans le quartier du Pont Neuf. Un arrentement de Marc de Cambis,et sa mère" le 17 juin 1572, pour six ans, à Anthoine Burgond, avocat à Orange, une maison et jardin dans la rue du Pont-neuf, jouxtant à l'est et au nord les rues, au sud la maison des Draguignan et de François Saint-laurens, écuyer, à l'occident le jardin de monsieur de Condes

Jehan de Draguignan eut un frère connu : Guillaume Draguignan, curé de la Cathédrale d’Orange en 1521, protonotaire à Orange (décédé le vendredi après le 12 avril 1565), qui avait d’Isabeau d’Eynard (décédée avant le 9 juin 1555), une fille Jeanne Draguignan, qui épousa par contrat de mariage du 9 juin 1555 Louis Cronson, fils de feu Jean Cronson et de Jeanne Arnaud, qui habitaient Urre au diocèse de Valence. La jeune fille fut assistée de Alays Terras, sa grand-mère . Les frères Guillaume et Jehan Draguignan avaient un oncle Mausson Draguignan, mentionné dans un acte du 8 février 1510 avec ses deux neveux qui habitaient Orange.

1518: Un groupe de notable de la ville d'Orange s'opposa particulierement à la nomination de Gonin Virieu comme procureur fiscal (général). Ils formèrent une "congrégation", appelée par eux "la pratique". les membres en étaient: Guillaume Chabert, docteur en droit et avocat à Orange, Pierre Dardaillon, Claude de la Baume (de Balma), notaire, les consuls de l'année, Reymond Cozel, juge ordinaire, propablement en 1519/20, Pons du Bois (père de Pons), Humbert Belleaud, jehan Sergent, marchand, Honorat Serre, marchand, Balthezard et Trimond de la Rays, marchands, nobles louis et Rostand Sperandieu, noble Gillibert de l'Auvergne, Pierre Yllary (Allary), Luquin Goubert, Malrigon Dalmas, marchand. Le noble Louis Gautier, Laurens de Carles et noble jehan Draguignan y sont également mentionnés

Au début de 1542 la guerre entre François 1e et Charles-Quint avait éclaté et le prince René ayant opté pour le parti de l'empereur, la principauté d'Orange, fut confisquée au non du roi de France. Par arrêt du Grand Conseil du roi, l'amiral de France, Philippe Chabot, gouverneur de Bourgogne, qui basait ses droits sur un acte, certainement non légitime, de la princesse Philiberte, fut réintégré dans la possession de la principauté. Mais il fallut attendre jusqu'au 24 avril 1543 pour qu'Orange fut remis en sa possession. Ce jour là, Henry Marcel, conseiller au parlement de Grenoble, député pour le roi, arriva en compagnie d'autres représentants du roi et de Chabos, au nombre de 14 chevaux, à Orange et les jours suivants il y fit publier l'arrêt du Grand Conseil dans la maison du prieur Trimond Arzelier, où il était logé, et il remit à Chabot la possession de la principauté. Les armoiries de Chabot furent apposées sur les portes de la ville. Cette fois-ci, tous les fonctionnaires furent maintenus dans leurs fonctions: Anthoine Dalmas, juge ordinaire, Jean Draguignan, juge d'appeau (appel), Guillaume Jehan, viguier, Jean Perrat, substitut du procureur, Gonin Virieu, greffier, Peyron Alibert, sous viguier

Jehan décèdera avant l’an 1545. Cette année là, la cour ordinaire d'Orange chargea Bertrand Allier citoyen d'Orange, de la tutelle et de l'administration des personnes et biens des enfants de feu Jehan, seigneur de Rioms, licencié en droit, habitant d'Orange. Notamment noble Jehan Draguignan seigneur de Rioms, noble Hélias Draguignan, écuyer, noble Anthoine et Pierre Draguignan. L'acte de tutelle fut enregistré au greffe de Gonin Virieu. L'année suivante, Bertrand Allier régla plusieurs affaires des Draguignan. Le 2 novembre 1545, il vendit une de leurs terres à maître Jehan d'Alison, notaire d'orange, pour régler divers paiements; Une dette de 30 saumées de blé à Bertrand Allier fut réglée le 1er mai 1556. Une dette de 120 florins de feu Jehan Draguignan et son frère Guillaume Draguignan, protonotaire du Saint Siège ordinaire d'Orange le 19 août 1546. La tutelle était terminée en 1557. Le 29 janvier de cette année, Bertrand donna une procuration à son gendre Jacques Charra en vue de la reddition des comptes de l'administration de la tutelle

Il eut de ce mariage avec Jeanne de Rosans comme enfants connus : Jehan, Anthoine, André, Helias, Pierre, Louis et Catherine qui suivront.

Les descendants

SAINT AUBAN

IXe-XVIe siècle

Photos du villagePlan du château

Du IXe au XIIe siècle St. Auban était connu comme appartenant au diocèse de Sisteron, puis dans les rôles de décimes du diocèse de Gap. A partir du XIVe siècle nous trouvons St. Auban dans la liste des paroisses de ce diocèse.

Les plus connus des possesseurs furent : Pons Saint Auban fils de Percipie dame de Poët en Percip. Puis, les Mévouillons transmirent cette terre aux Montauban qui dominaient déjà la vallée de l’Ouvèze, Saint Jalle, Nyons et au-delà. Par mariage avec Sibuile de Mévouillon sœur de Raymond avec Draconnet I de Montauban puis quelques années après d’Almuse de Mévouillon avec Draconnet III de Montauban. Une descendante des Montauban Draconnette épousa en deuxième noces Giraud Adhémar, coseigneur de Montélimar et de Grignan et lui apporta en dote les biens de Saint Auban. La famille Adhémar donna aux habitants de Saint Auban une charte de libertés municipales.

En 1421 Saint Auban était passé par mariage à Lancelot fils illégitime de Louis II de Poitiers avec Dauphine Adhémar. Lancelot représentant les droits de sa femme, vendit en 1439 les trois-cinquième de Saint-Auban à Guy Pape et conserva les deux-cinquième qui furent vendu en 1531 aux Draguignan puis aux Silve. C’était l’usage de vendre les seigneuries par fractions à cette époque.

SAINTE EUPHEMIE

XIIIe-XVIe siècle

Sainte Euphémie comme Saint Auban ont été annexées en même temps vers le XIVe siècle au diocèse de Gap. Au moyen âge Sainte Euphémie était une terre de la baronnie de Montauban. Vers la deuxième moitié du XIIIe siècle cette terre sera en posséssion des Rambaud, puis des Gaufridi, et vers le milieu du XIVe siècle par les Dauphins, qui donnèrent à ses habitants une charte de libertés municipales (1341), et plusieurs coseigneurs connus furent, les Rémusat, les Barrière, les Durfort, les Mauvoisin, les Olivier, les Rambaud, puis les Du Puy, les Vilette héritiers des Rambaud, les Lestrange et enfin les Draguignan qui vendirent aux de Massue dit d'Urre, puis par alliance aux Pape.

RIOMS

XIIIe- XVIe siècle

Rioms appartenait au diocèse de Gap. Pendant la période féodale Rioms était une terre du fief des barons de Montauban. En 1276 elle appartenait aux Montbrun, en 1334 aux Rosset qui les tenaient des d’Agoult, et qui passa par mariage en 1349 aux Rosans, puis la famille de Rosans par mariage en 1550 la transmit aux Draguignan qui vendirent en 1583 une partie aux de l’Homme et en 1645 le reste aux d’Albert.

SOURCES:

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