*

 

de FERRY, de FERRE, Famille de verrier

 

Nous étudierons cette famille à partir de la branche protestante : Claude de FERRE fils de Raymond et de Louise Comte. Mais avant étudions l’histoire de la Verrerie en Provence médiévale ainsi que, les origines de cette famille.

 

Les origines:

 

A partir de 1440, les actes notariés révèlent un  pourcentage élevé de verriers italiens. Les verreries bénéficient des privilèges du Roi René qui favorisa particulièrement la famille verrière des de Ferry qui l'avait suivi en Provence en 1442 lorsqu'il fut chassé de Naples. L'artisanat du verre se concentre dans le bassin de Saint-Maximin où plus de la moitié des verreries sont installées. Ces verreries sont pour la plupart aux mains des de Ferry. Sur 18 verreries notées à l'est du Rhône, 10 dépendent des de Ferry, qui se trouvent ainsi sur plusieurs axes commerciaux. Sur la voie de Nice, dans le bassin de Saint-Maximin.

Vers le milieu du XVème siècle. Le roi René possédait un verre à boire, fabriqué á Goult, décoré dans le fond de la Madeleine aux pieds du Christ debout sur les parois, avec l'inscription:

Qui bien boira Dieu verra,

Qui boira tout d'une haleine,

Verra Dieu et la Madeleine.

 

 

 

 

Verreries 1441-1530

 

Verrerie des Ferry ; de Ferre de

1 à 10

1-      Goult

2-      Valsaintes

3-      Saint-Zacharie

4-      Pourrières

5-      Pourcieux

6-      Roquefeuille

7-      Citelles

8-      Montlucet

9-      Salles

10-  Méthami

11-  Saint-Maximin

12-  Bras

13-  Nans

14-  Tourves

15-  Jouques

16-  Marseille

17-  Séguret

18-  Grignan

A : Avignon

B : Aix

C : Draguignan

 

 

 

 

 

 

 

Commerce du verre

 

Les commandes et ventes directes à la verrerie sont rares. Le plus souvent, les verreries sont transportées du four à la boutique du marchand en ville. On peut suivre ce transport du verre le long des routes, à travers les comptes de péages et les tarifs des leydes perçues aux portes des villes. Le transport était fait par des animaux ou par des colporteurs à pied. Au 17ème siècle, toutes les marchandises sont taxées et, seule, la verrerie donne lieu à une perception en nature: six verres sont exigés sur le chargement d'une bourrique, douze sur celui d'un cheval ou mulet, le colporteur à pied est exempt de toute redevance. Les verres, comme les autre marchandises, étaient amenés sur les foires et marchés, c'est donc dans la ville que l'on peut voir l'aboutissement du commerce du verre.

Jean de Ferry, né en 1333, écuyer de la ville de Lanteo ou Lanta, diocèse de Nole, dans l'ancienne province de la Pouille. Son fils Nicolas de Ferre qui suivra.

 

Nicolas de Ferry, écuyer, vivait en 1400. Il eut deux enfants : Perrin de Ferry, qui résidait en Italie, et Benoît de Ferry qui suivra.

 

Benoît de Ferry, qui vint se fixer en Provence. Lorsque René d'Anjou, roi de Naples et de Sicile, comte de Provence, fut chassé de ses états d'Italie, Benoît de Ferry s'attacha à la destinée de ce prince et le suivit en Provence. Le Roy René voulant reconnaître par des bienfaits l'attachement que Benoît de Ferre lui avait témoigné en le suivant dans sa comté en Provence, lui accorda la franchise des tailles des biens dont il avait déjà fait acquisition ou qu'il pourrait acquérir jusques à la concurrence d'un demi feu, comme aussi la franchise de tous dons, subsides, impôts, gabelles et autres droits, tant à raison de ses fonds qu'il avait acquis dans la communauté d'Agoult, que du commerce de ses verres, tant dès le présent que pour l'avenir, privilèges et immunités qui devaient se transporter à ses enfants, et  à leur postérité. Pour toutes ces franchises et immunités accordées par ce prince au dit Benoît de Ferre et à sa postérité, on ne saurait douter du rang et de la noblesse du dit Benoît de Ferre, puisqu'on sait que les souverains n'ont jamais accordé des privilèges de franchises de tailles des biens fonds qu'à des familles nobles de race, ou qu'ils ont eu noble avant et lors même qui leur ont accordé des immunités et franchises. C'est près du village de Goult et de l'abbaye de Valsainte que Benoît de Ferry établit des verreries et donna la plus grande étendue à cette industrie. A partir de là, la famille de Ferry se voue à la fabrication du verre, et presque tous les établissements de ce genre en Provence ont été créés et possédés par la famille de FERRY. Par lettres patentes du roi René, en date du 15 juillet 1476, de son mariage avec Mariette Marcel, ils eurent 3 fils connus: Nicolas II de Ferre est nommé verrier du roi et officier de sa maison. C'était le fils aîné de Benoît. Ses deux autres frères, Jean de Ferre qui suivra et Galiot de Ferre fera la branche de Provence verrier de Bonnieux. Les faveurs royales furent continuées à cette famille : Charles VIII (Lettres patentes accordées à Benoît de Ferry, à ses enfants et descendants maîtres des verreries de Goult, Pourcieux, Roquefeuil, en Provence , données à Tours, le 16 juin 1490), François Ier, Charles IX, Louis XIII confirmèrent et accordèrent des privilèges. Les trois enfants de Benoît de Ferry formèrent trois branches, dont deux en Provence et une en Dauphiné, laquelle vint ensuite se réunir aux deux premières.

Nous parlerons de celle du Dauphiné.

 

Jean de Ferre alla s’établir dans la Comté de Grignan à la tête des verreries: 1484 Verrier de Montlucet  mandement de Réauville, 1491 Verrier de Citelles-Montjoyer et 1496 Salles. Il fera la branche des seigneurs de la Combe. Il y aura des actes notariés connus. Une quittance du 29/04/1496 à Valence, Un achat du 08/12/1496 chez Maître Misson notaire, pour l’achat d'un pré situé dans le territoire de la verrerie, à la Ville-Vieille. L'acte dit que Montlucet, mandement de Réauville. Il fera son testament le 04/07/1510 à  Montélimar en faveur de son fils Raymond. Il se maria avec Alix Chabert, de cette union ils auront 5 enfants connus : Charles, Ponçon Prêtre, Ysnard en 1516 sur le point d'aller au delà des Alpes pour le service du Roi, une fille Louise et Raymond de Ferre qui suivra. Il fera son testament le 4 juillet 1510 chez un notaire de Montélimar et mourut antérieurement au 21 avril 1516 jour où furent faits plusieurs actes importants par ses enfants.

 

 

Raymond de Ferre Verrier successeur de Jean, héritier Universel, 1516 il habitait la verrerie de Citelles. Le 21 avril 1516 chez Maître Misson notaire, nous le trouvons lors d'une quittance passée en faveur de noble Raymond Ferre, fils et héritier testamentaire de feu noble Jean Ferre, son père verrier, habitant, quand il vivait, de la verrerie de Montlucet, mandement de Réauville. Raymond y recevait de noble Ysnard Ferre, son frère, sur le point d'aller au delà des Alpes pour le service du roi, remise des bien paternels dudit Ysnard. Un autre acte fait le même jour ou la teneur entière et même amplifiée. Fait au lieu de la verrerie de Montlucet, dans la chambre de la tour de cette verrerie appelée "la chambre de la crote". Il nous apprend que, noble Raymond Ferre ayant demandé à noble Ysnard, son frère, s'il voulait se contenter des 125 florins que leur père avait légués à ce dernier et qui avaient ensuite été réduits par un codicille, ou s'il exigeait encore sa légitime des biens paternels, Ysnard déclara renoncer à cette légitime et se contenter des 125 florins légués. La raison donnée de cette renonciation était que beaucoup de charges pesaient sur l'héritage paternel. Puis, le 2 novembre 1523 chez Maître Misson notaire, par un contrat de mariage il épousa Louise Conte, ils auront un un fils connu appelé Claude de Ferre qui suivra. Le 13 décembre 1532 dans un acte de vente, on le voit qu'il est toujours verrier de la verrerie, et qu'il vend en son nom et en ceux de ses frères Claude, Ponson et Ysnard, une terre située au travers de Saint-Bauselly, et un pré situé en la combe du Fanjas. Le dernier acte connu de 1539, est une transaction avec le Consul de Réauville.

Armoirie

Armorial du Dauphiné de Gustave de Rivoire de La Bâtie

FERRES: Réauville, la Verrière, La Barrière, La Calmette, Colombaud. Raymond de Ferres de Réauvilles, au diocèse de Saint-Paul-les-Trois-Châteaux, vivait en 1548. De lui est venue cette famille qui paraît sous le nom de Ferres de la Calmette aux états généraux de Romans, en 1788 (élection de Montélimar).

D'azur à trois besants d'argent; à la bordure échiquetée d'argent et d'azur de deux traits

Claude de Ferre qui fera la branche protestante: Suite

 

 

Sources: Sources Archives

 

 

 

*